Quelques dates clés dans l’histoire de l’inégalité… Même alors que la société capitaliste et notre style de vie occidental nous donne l’illusion de la liberté totale et de l’égalité entre les citoyens, une grosse remise en question s’impose. Sur le plan des inégalités homme / femmes, il y a encore énormément de progrès à faire !!! Sans même oser parler du reste du monde et des cultures traditionnelles et patriarcales qui maintiennent les femmes en position d’infériorité et de dépendance aux hommes.
Petite ligne du temps, pour rappel, ça s’est passé et cela se passe encore en Europe aujourd’hui
1791 : Olympe de Gouges rédige la « Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne ».
1792 : La loi permet le divorce par consentement mutuel.
1804 : Le code civil prévoit que : « le mari doit protection à la femme, la femme doit obéissance à son mari ».
1850 : Création obligatoire d’écoles de filles dans les communes de 800 habitants (loi Falloux).
1903 : Marie Curie remporte le prix Nobel de physique.
1924 : Uniformisation des programmes scolaires masculins et féminins et création d’un baccalauréat unique.
1960 : Ruby Nell Bridges est la première enfant afro-américaine à intégrer une école de blancs.

1965 : Les femmes mariées peuvent exercer une profession sans l’autorisation de leur mari.
1968 : les manifestants et étudiants défilent par milliers cette année là et notamment de larges groupes de femmes, déterminées, engagées, ce qui permis l’émergence d’un discours féministe moderne et structuré.

1970 : L’autorité parentale remplace la puissance paternelle.
1975 : Loi Veil pour l’Interruption Volontaire de Grossesse – IVG.
1976 : La mixité devient obligatoire pour tous les établissements scolaires publics.
1980 : Marguerite Yourcenar est la première femme élue à l’Académie française.
1990 : La Cour de Cassation reconnaît pour la première fois le viol entre époux (France) / L’IVG est dépénalisé (Belgique).
La notion de troisième vague féministe a fait son apparition aux États-Unis dans les années 1990 pour désigner une nouvelle génération de féministes – celles qui sont nées après les luttes des années 1970 – de même qu’une sensibilité nouvelle chez certaines qui veulent pouvoir faire le tri dans l’héritage de la deuxième vague féministe.
Alors osons dénoncer, bouger, osons nous exprimer, parce que c’est le début du changement ! Focus sur 5 femmes qui font bouger le monde. Artistes, activistes, politiciennes, elles partagent avec nous leurs convictions avec courage, énergie et détermination.
1/ Kamala Harris, vice-présidente des Etats-Unis

Son nom était sur toutes les lèvres ces dernières années et pendant toute la campagne présidentielle US de 2020. Elle est la première femme ainsi que la première afro-américaine et asio-américaine à exercer la vice-présidence des États-Unis, à la suite d’un parcours politique impressionnant. Elle est également présidente du Sénat.
2/ Amanda Gorman, militante

Amanda Gorman est une jeune poétesse et militante américaine. Elle a été la première lauréate du prix de jeune poète américain en 2017 et a prononcé un poème lors de la cérémonie d’investiture du président Joe Biden en 2021.
Les textes d’Amanda se concentrent sur les questions d’oppression, de féminisme, de race et de marginalisation.
3/ ORLAN, plasticienne

ORLAN est une plasticienne transmédia et féministe française. La peinture, la sculpture, la photographie et la vidéo sont ses domaines de prédilections. Elle utilise l’art corporel pour faire passer son message. Elle s’oppose aux standards de beauté en modifiant sans cesse son corps avec diverses procédures chirurgicales, notamment des implants sous cutanées en silicone au visage. Chaque procédure est documentée en détail (photos, vidéos) montrant au public les étapes et les résultats, utilisant son corps comme médium. Elle a subi 7 interventions dans ce but. Son travail a pour but de dénoncer la violence faite aux corps et plus précisément aux corps des femmes.
4/ Guerrilla Girls, collectif

Ce collectif est composé d’artistes féministes venant du cinéma, de la littérature ou encore des arts visuels. Il dénonce depuis plus de 40 ans les inégalités hommes/femmes dans le monde de l’art au travers d’affiches, des performances et des actions. Les membres portent des masques et utilisent des pseudonymes pour préserver leur anonymat.
Le collectif utilise la technique du détournement culturel. C’est une manière de réutiliser un objet dans un contexte différent.
Une de leurs actions les plus connues a été réalisée en 1989. Il s’agissait d’une affiche reproduisant La Grande Odalisque d’Ingres, dont la tête a été remplacée par celle d’un gorille rugissant, posant cette question : « Faut-il que les femmes soient nues pour entrer au Metropolitan Museum ? Moins de 5 % des artistes de la section d’art moderne sont des femmes, mais 85 % des nus sont féminins. ». Cette affiche a été placardée sur les bus et les murs de New-York.
5/ Barbara Kruger

C’est une artiste conceptuelle américaine, très connue pour ses collages emblématiques de l’art politique, dont elle une des très rares représentantes féminines. Elle a construit sa renommée internationale grâce à ses œuvres coup de poing. Elle détourne des images publicitaires pour en réaliser des collages faits aux slogans à la fois simples et agressifs. Ses collages prennent pour cible la société de consommation ainsi que les minorités qui sont soumises à l’autorité et aux stéréotypes sociaux.
Elle est classée comme “artiste politique” et ne se réclame d’aucune forme de féministe, elle s’attaque à toutes les constructions culturelles : la société de consommation, les discriminations faites aux minorités mais aussi aux femmes.
